Nihad, le père


Il est évoqué pour la première fois à la page18, lorsque le notaire remet une enveloppe à Jeanne, destinée à son père. C'est ce qui marque le début de la conquête puisque l'identité du père n'est pas encore révélée. Au chapitre 20, Jeanne explique dans sa tirade qu'elle va essayer de retrouver son père et pour cela elle va essayer de retrouver la vie de sa mère « d'autrefois ». C'est ainsi qu'elle se retrouve à la prison de Kfar Rayat. C'est au chapitre 24 qu'on parle d'Abou Tarek « le bourreau » (p.82) pour la première fois. Cependant, Jeanne ne sait pas encore que c'est le nom de son père. Au chapitre 26, le concierge apprend à Jeanne que sa mère a été violée à de nombreuses reprise par cet Abou Tarek, et qu'elle en est même tombée enceinte. Il lui raconte ensuite l'accouchement de Nawal: «Elle a accouché seule, toute seule, accroupie dans un coin de sa cellule ». Cependant, il parle ici de l'accouchement d'un enfant, Jeanne pense alors qu'il s'agit du frère qu'elle n'a jamais connu. C'est d'ailleurs ce qu'elle dit à Simon (p.96) : « Et le frère qu'on a, elle l'a eu en prison. ». Ensuite, au chapitre 28, Jeanne rencontre Malak qui lui révèle qu'elle est « Jannaane ». On a ensuite un retour vers le passé, lorsque Nawal sort de prison, Malak lui donne ses jumeaux, les enfants dont elle a accouché en prison : Jannaane et Sarwane. Jeanne comprend alors qu'elle et son frère, sont les enfants nés en prison. Elle comprend aussitôt qu'Abou Tarek est son père.

 

Au chapitre 29, Simon ouvre le cahier rouge, dans lequel on retrouve le témoignage de Nawal à 60ans devant les juges, devant Abou Tarek. Elle fait allusion au fait qu'il est le père de ses enfants : « Mon ventre qui gonfle de vous » (p.103), « ces enfants que nous avons mis au monde, vous et moi » (p.103). Le chapitre 36, intitulé « Lettre au père », décrit le moment où Jeanne rend la lettre à son père, Nihad. Nawal, explique dans cette lettre toute la situation : « Votre fille et votre fils sont en face de vous. Les enfants que nous avons eus ensemble sont devant vous. » (p.126)